Sciences sociales
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La valeur de l’État et la signification de l’individu constitue le premier ouvrage de philosophie politique de Carl Schmitt (1888-1985), dans lequel l’État émerge comme une problématique centrale. Cet essai, paru en 1914, s’insère dans un débat, relatif au fondement du droit, au statut de l’État et à la relation que ces deux entités devraient entretenir. L’argumentation de Schmitt tend à rejeter simultanément les doctrines juridiques positivistes, les théories qui précipitent lafin de la souveraineté étatique et toutes les thèses à caractère individualiste. Avant même d’être politiques, les objections de Carl Schmitt sont de nature méthodologique. La prééminence du droit sur l’État, ainsi que la primauté de la sphère étatique sur l’individu constituent les «résultats» les plus saillants de l’ensemble de ses développements. Dans l’évolution de la pensée politique de Carl Schmitt, La valeur de l’État et la signification de l’individu forme une étape intermédiaire entre les traditions kantienne et kelsenienne de l’État de droit, desquelles Schmitt ne s’est pas encore émancipé, et un certain étatisme, qui s’affirmera dans le concept d’État total, à partir de 1930. Cette œuvre précoce, inédite en français, prépare la voie à une revalorisation radicale de l’État, dont Schmitt tente ici de démontrer la valeur.
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J.-M. BERTHELOT,
Raymond BOUDON,
Giovanni BUSINO,
François CHAZEL,
Mohamed CHERKAOUI,
Jacques COENEN-HUTHER,
K. DOBBELAERE,
Yves FRICKER,
J. KELLERHALS,
Christian LALIVE D'EPINAY,
Franz SCHULTHEIS,
L. VOYÉ
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